fbpx
L’épineuse séance d’ouverture des cadeaux avec un enfant ou ado autiste

L’épineuse séance d’ouverture des cadeaux avec un enfant ou ado autiste

Vous venez de terminer la bûche, Ginette a super bien géré le repas, le bruit mais malgré tout ça, tu sens un peu de stress monter en toi car la prochaine épreuve arrive : l’ouverture des cadeaux.

Car tu sais que tu entres dans un territoire miné : entre les cadeaux ‘nazes’ de Tonton, les ‘alors ça te plait’ et les demandes de bisous en remerciement de Mamie, Gaston est face à plusieurs épreuves, qu’il n’est pas sûr de réussir ou qui risquent de le faire basculer du côté de la crise de surcharge au retour à la maison.

Quelles sont tes options (à part la fuite, option considérée le dernier recours ultime)?

Comme pour tous les autres challenges liés aux fêtes, l’anticipation et la préparation sont tes meilleurs alliées.

Avant de t’expliquer ton plan de bataille (ou plutôt de zenitude relative au moment clé de l’ouverture), quelques petits rappels sur les cadeaux :

/

Pourquoi les cadeaux c’est si important ?

Recevoir et ouvrir un cadeau est une ‘cérémonie’ qu’on retrouve dans toutes les cultures, de la plus primitive à la plus sophistiquée. C’est un rituel social très important, truffé de règles invisibles (ou implicites).

Le cadeau est un objet qui symbolise toute une série de chose :

La position sociale de celui qui l’offre et/ou l’effet recherché sur son image (la valeur monétaire du cadeau peut refléter le statut socio-économique de la personne).

L’amour ou l’intérêt que celui qui offre a pour le bénéficiaire du cadeau (surtout le manque d’intérêt dans le faible investissement dans la recherche du cadeau).

Le souci de suivre les ‘traditions’ ou ‘conventions’ : le respect des règles, comme ‘on n’arrive pas les mains vide’ ou la réciprocité ‘il m’a donné un cadeau, je dois en avoir un pour lui’.

Pour rappel, le problème du ‘quoi offrir à qui’ et ‘comment faire quand on reçoit un cadeau pourri’ n’est pas exclusivement réservé à la population neuroatypique ou autiste/TSA, elle concerne tout le monde (voir ici).

Cependant les personnes avec un TSA galèrent encore plus que les autres, à cause du caractère très social de cette cérémonie.

A cette complexité sociale s’ajoute

  • le problème de l’imprévu et du cadeau surprise,
  • les aspects sensoriels comme le bruit du papier qu’on déchire et l’agitation ambiante à ce moment là,
  • savoir quoi dire à la réception du cadeau (et en particulier en cas de ‘cadeau pourri’)
  • la gestion des ‘fais moi un bisou‘ et autre contact physique en guise de remerciement

En résumé, l’ouverture des cadeaux doit coter très haut sur l’autismomètre des situations les plus stressantes à gérer.

THE PLAN pour gérer l’ouverture des cadeaux avec ton enfant ou ado autiste

Survivre à cette cérémonie nécessite, comme pour toutes les autres traditions qu’on évoque depuis le début du calendrier, de distinguer ce qui est indispensable à assurer comme conventions et ce qu’on peut laisser tomber, dans un souci de simplification et d’inclusivité.

Evidemment, on va chercher à limiter les indispensables au maximum, pour préserver l’énergie de tous.

Bon, mais alors on fait comment?

Deux démarches vont être tes alliées (ou sauveurs) pour gérer ce moment.

Le scenario social et la préparation.

Le scénario social – scripter et visualiser une situation

Un scenario social, c’est un outil très puissant mais assez mal connu dans la boite à outils de l’autisme.

Ceux qu’on peut trouver sur internet sont conçus pour des enfants TSA avec un profil plus classique d’autisme. Ils ne sont pas donc trop adaptés à nos enfants car trop ‘simples’.

Le scenario social consiste à décrire, comme pour un film, un scénario de ce qui va se passer, en détails et de façon claire, de manière à ce que la personne autiste puisse se projeter dans la situation, savoir à quoi s’attendre et préparer l’interaction (comme un acteur répète sa scène).

La différence entre un scénario social et, par exemple un livre ou un film, c’est que le scénario social est adapté à la personne.

Le but du scenario social est de présenter le déroulé de l’interaction sociale du début à la fin, en insistant sur les moments les plus compliqués à naviguer socialement.

Il est idéalement sur mesure et a pour but de l’accompagner dans la compréhension des interactions sociales en fournissant de la guidance visuelle et/ou verbale, pas à pas.

Un scénario social c’est un genre de tuto beauté détaillé.

Un story board, qui a le même format idéal qu’un scénario social (mais demande des compétences en graphisme)

L’idéal est d’avoir un scenario social visuel, un peu comme une BD, mais pour que ça soit personnalisé ça peut vite devenir compliqué, surtout si on n’a pas de talent de dessinateur ou de graphiste (ou peu de temps).

On peut faire un compromis en combinant des images et du texte.
Ce format est très aidant pour les personnes autistes avec un bon niveau cognitif.

On t’a donc préparé un scénario social pour le jour de Noël (ou pour tout autre fête du même style) que tu vas pouvoir personnaliser suivant les besoins de ton enfant et la situation prévue le jour J.

Je remercie Séverine de « Je suis 1 As » pour son article sur Noël et le scenario social associé, ils m’ont permis de démarrer et je m’en suis largement inspirée pour celui présenté ici.

Le scénario a été conçu pour la situation la plus compliquée pour une personne autiste : fêter Noël à l’extérieur de la maison et rentrer le soir.

Evidemment tu peux n’utiliser que les parties qui te concernent et/ou ajouter les éléments qui manquent (au moment d’écrire cet article je réalise qu’on n’a pas abordé les vêtements dans ce scenario ni donner des cadeaux, à toi de les rajouter en suivant la même logique).

Les répliques possibles quand on reçoit un cadeau - scenario social autisme TSA
Les répliques possibles, avec des options si on n’aime pas le cadeau

Il comporte les séquences suivantes :

  • quoi prendre
  • l’on va, qui sera là
  • ce que je vais manger (et quand)
  • ce que je vais pouvoir faire pour m’occuper
  • ce que je vais recevoir comme cadeaux (hypothèse : ils sont connus)
  • comment manoeuvrer toute la cérémonie des cadeaux y compris : quoi faire si je n’aime pas, quoi dire et comment remplacer le ‘bisous’ par autre chose
  • comment gérer l’inconfort pendant la soirée
  • quelques options pour remercier, suivant qu’on aime ou n’aime pas le cadeau (en évitant de mentir, c’est une démarche très coûteuse pour une personne autiste)
  • le planning en terme d’horaires des moments clés

Pour chaque séquence, à toi de définir avec ton enfant ou ton conjoint, comment vous souhaitez aborder l’aspect ‘convention et tradition’.

Le principe du texte du scenario social est qu’il doit être

  • en langage simple
  • formulé en positif (je peux quitter la table plutôt que ‘je peux ne pas rester à table’)
  • sans ambiguïté

Les images doivent être logiques pour la personne.

Le mieux c’est d’utiliser des images choisies avec lui ou elle ou d’éviter des images qui n’ont rien à voir (ex mettre une photo de sapin géant alors que Mamie n’a qu’un petit sapin en plastique). Les photos doivent réduire la nouveauté, pas en créer.

La préparation

A J-7 maximum (aujourd’hui quoi) – on finalise le script

Envoyer une liste de choses ‘approuvées’ (par ton enfant ou toi) aux personnes souhaitant lui offrir un cadeau, pour limiter l’effet « cadeau pourri » (voir notre article sur le choix du cadeau)

Demander les détails du cadeau si ils l’ont déjà acheté (et oui, tant pis pour la surprise) – à toi de voir à quel moment tu informes Gaston ou Ginette de son cadeau, le but étant d’éviter la surprise

Au sujet de révéler les cadeaux c’est un choix que chaque famille fera en fonction du degré de stress que ça engendre chez la personne qui reçoit. Un bon compromis est la liste, où il reste la surprise de ‘quel cadeau Tonton va choisir’ mais où l’imprévu est limité.

A J-1 maximum – on « répète le spectacle »

  • Finalise ton scenario social ‘Fête’ et assure toi qu’il prévoit comment gérer les demandes sociales difficiles (bisous, remerciements)
  • Présente le scénario à Gaston ou Ginette et assure-toi qu’il est logique de son point de vue
  • Si possible, fais lui répéter les parties ‘interactions’ en mode ‘jeu de rôle’, ça va le rassurer et toi te permettre d’identifier les moments où tu devras être plus en appui.
  • Vérifie que, si vous êtes en couple ou tu as un allié présent le jour J, vous êtes d’accord sur le ‘protocole’ choisi. Là encore, le scénario va vous aider à éviter les malentendus.

Le Jour J

  • Finalise la partie ‘planning’ (avec les horaires) – quitte à compléter la partie ‘fête’ une fois arrivés sur place
  • vérifie que Gaston ou Ginette a mémorisé le ‘protocole’ convenu pour les cadeaux
  • si il y a des cadeaux surprises, décide comment tu veux gérer (lui donner plus tard, obtenir le contenu, aider Gaston ou Ginette a utiliser une des phrases de remerciements ‘neutres’ incluses dans notre ressource)

En résumé :

L’ouverture des cadeaux peut être une épreuve stressante, mais la préparation et l’utilisation d’un scénario social peuvent t’aider à gérer la situation.

Les cadeaux ont une signification sociale importante, mais il est possible de simplifier les conventions et de limiter les indispensables.

Pour éviter trop de complications, envoie une liste de cadeaux suggérés aux personnes qui souhaitent offrir un cadeau, de finalise le scénario social avec lton enfant ou ado autiste ou TSA, et si besoin, fais lui répéter les interactions clés en mode « jeu de rôle ».

Le jour J, suivre le planning établi et permettre à ton enfant ou ado de quitter la pièce à tout moment vont fortement contribuer à une fête de fin d’année plus détendue !

D’autres ressources sur le sujet des habilités sociales sur la chaine Youtube

Découvre les gestes de premiers secours émotionnels

Découvre les gestes de premiers secours émotionnels

Aujourd’hui, avec Jessica on t’a préparé quelques gestes qui peuvent t’aider à traverser une période chargée comme le mois de décembre.

Si tu es du genre pratico-pratique, passe directement à la partie ‘1. Tuto gestes d’auto compassion

Si tu es plutôt du genre à vouloir comprendre ‘comment ça marche’ ou du moins d’où ça vient, les explications sont juste après, patience.

Quand on traverse un moment difficile, les principes d’auto-compassion en pleine conscience peuvent rapidement t’apporter du réconfort.

1. Tuto Geste d’auto-compassion en pleine conscience !

Pratique et facile !

Le “geste d’auto-compassion”

On peut avoir la tendance spontanée à chercher à dire des mots apaisants à l’autre ou à offrir du réconfort aux autres par le biais d’un geste chaleureux mais il est rare de se fournir à soi-même ce type de réconfort.

Pour apaiser son système nerveux dans une période où tout va trop vite et nous déborde, on peut prendre quelques secondes pour faire un geste d’auto-compassion.

L’idée est de choisir un geste qui marquera notre volonté de nous envoyer à nous -même un dose de bonne énergie malgré la tempête, un toucher de réconfort et de soutien à soi-même.

Cela peut sembler étrange et peu spontané mais va permettre de réaliser rapidement un geste de sauvetage qui va libérer dans notre corps de l’ocytocine (hormone de la confiance et du lien).

Voici quelques propositions de gestes à personnaliser selon votre ressenti :

Tenez une main dans l’autre et frottez le dos d’une main avec votre pouce.
Frotter le dos de la main avec le pouce de l’autre main.
Posez votre main sur votre cœur et sentez la légère pression et la chaleur de votre main.
Mettre sa main sur le coeur

Croisez les bras et frottez les deux bras avec vos mains.
Se faire un câlin
Massez doucement votre visage ou votre front avec une ou les deux mains.

Se masser le visage

Au début on peut se sentir mal à l’aise avec ce geste de soutien que l’on se procure à soi-même mais s’il devient une habitude il nous permet rapidement, en combinant à une respiration plus ralentie, d’apaiser notre système nerveux.

Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le toucher de soutien, ce n’est pas grave non plus.

Vous pouvez essayer de remarquer que vous vous sentez mal à l’aise et le faire quand même, pour voir à quoi cela ressemble.

Si vous prenez l’habitude d’utiliser le toucher de soutien, vous vous sentirez bientôt à l’aise avec cela.

Une autre option que vous pouvez essayer, si vous ne voulez pas faire de toucher, est de prendre un moment pour vous dire quelque chose de gentil comme vous le feriez pour un ami 😉

Comme par exemple, à chaque expiration, souhaite-toi chaleureusement « bonne chance », ou tu peux te dire à toi-même « je souhaite rester forte et bienveillante avec moi-même en ce moment ».

On fait ainsi germer les intentions d’auto-compassion en plantant des graines …

les principes de l’auto compassion

C’est quoi l’autocompassion?

L’auto-compassion est une technique élaborée par les Dr Kristin Neff et Chris Germer. Elle a fait l’objet de plusieurs études cliniques très sérieuses qui ont démontré un effet positif et significatif sur la réduction du stress et sur la qualité de vie.

Pour la petite histoire, le Dr Neff a développé et testé sa théorie au même moment qu’on diagnostiquait son fils autiste. Elle a rapidement mis en pratique ces principes dans de nombreuses situations, notamment quand elle devait faire face à un jugement social concernant son fils.

Cette technique est par ailleurs beaucoup utilisée par les professions de soin et notamment les psychologues au USA, pour éviter le burn-out des aidants (tu vois pourquoi on t’en parle….?)

L’auto-compassion combine 3 principes :

1. La pleine conscience :

À chaque instant on peut réaliser ou noter ce qu’il se passe à l’intérieur de nous (émotions, sensations, perceptions, pensées).


La pleine conscience c’est un peu observer ce qu’il se passe à l’intérieur de nous comme si on était en dehors ou comme quelqu’un qui s’assied et regarde la nature ou la météo.

Photo montrant divers types de conditions climatiques qui illustrent l'analogie de la météo comme notre état intérieur changeant. Ce qu'on observe quand on fait de la pleine conscience (ou méditation)
Notre expérience intérieure est comme la météo, elle change en permanence

Exemple : tu es en train de faire cuire la dinde et à un instant, tu réalises que l’odeur de l’animal qui cuit te rappelle un souvenir et ça te rend triste ou heureuse.

Ou tu ressens subitement dans ton corps que tu es en colère.

Tu viens de pratiquer de la pleine conscience.


Le but de la pleine conscience est juste observer les événements et les laisser passer. On ne cherche pas à les contrôler.

C’est comme quand il pleut, tu sais qu’à un moment ça va s’arrêter mais en attendant tu as noté qu’il pleuvait.

C’est la partie qui demande pas mal d’entrainement au début et qui est commune avec de nombreuses techniques de méditations qu’on peut trouver actuellement.


Humanité commune auto compassion
l’humanité commune

2. L’humanité commune :

A chaque instant, ce qu’on ressent ou pense est quelque chose qui arrive forcément à d’autres sur terre en même moment.

Le cerveau humain est programmé pour rechercher un groupe (compatible).

Savoir qu’on n’est pas la seule personne à se retrouver dans une situation ou à avoir une pensée ou une émotion à un instant t peut être très réconfortant. On se sent moins seule et ça valide aussi la légitimité de notre expérience et nos ressentis.

L’humanité commune est quelque chose qu’on pratique naturellement quand par ex on va sur un groupe de soutien comme celui d’Hapyk.

Réaliser qu’on n’est pas la seule à traverser quelque chose, que d’autres ont connu ou connaissent ça, c’est se raccrocher à ce qui nous lie : notre humanité.

la gentillesse envers soi-même

3. La gentillesse envers soi-même.

Ce qu’a réalisé Kristin Neff dans ses recherches c’est que la majorité des personnes traitent leurs amie(s) ou proches beaucoup mieux qu’elles mêmes.

Le discours intérieur qu’on peut avoir envers soi-même est très différent de ce qu’on pourrait dire à une amie. On est beaucoup plus critique.

Rappelle toi la dernière fois que tu as fait tomber un truc ou oublié quelque chose,

Qu’est ce que tu t’es dit?

Il est fort probable que tu t’es plutôt traité(e) d’andouille alors que si ta copine avait fait tomber un truc de lui aurait dit « c’est pas grave ça arrive ».

La gentillesse envers soi-même c’est essayer de se parler ou se réconforter de la même façon qu’on le ferait avec une amie proche.

L’autocompassion en pleine conscience c’est donc

  • réaliser ce qu’on traverse (pleine conscience),
  • prendre compte du fait qu’on n’est pas seul(e) à vivre ça (humanité) et
  • se réconforter comme on le ferait avec une amie.

Note d’Alexia :

J’ai suivi le programme entier de Neff et Germer sur 10 semaines (celui qui a fait l’objet des études cliniques) en 2021.

Au départ, j’avais beaucoup de mal avec les gestes d’auto-compassion.

J’ai choisi celui du coeur sur la main mais au fur et à mesure, je me suis sentie moins bizarre et progressivement j’ai vu l’intérêt.

Je l’utilise surtout quand je fais ce que Neff appelle la pause d’auto compassion.

C’est une séquence en 3 étapes qu’on peut faire dans un moment difficile et qui consiste à se dire (à voix haute ou dans sa tête) :

  1. c’est un moment difficile‘ ou ‘c’est dur’ (c’est la partie pleine conscience)
  2. tu n’es pas la seule à vivre ça’ ou ‘d’autres dans ta situation se sentiraient comme toi’ (humanité)
  3. Geste d’auto-compassion + « ça va aller » ou « de quoi as-tu besoin? »

Cette séquence peut être faite en moins d’une minute ou prendre plus longtemps quand on commence, mais même 2 mins a eu un impact profond sur ma régulation émotionnelle et ma capacité à rester ‘dans le vert’ dans des situations difficiles.

Pas besoin de s’isoler, de se mettre quelque part de spécial. Juste appliquer les 3 étapes avec un geste qui te convient.

Essaye l’une des techniques présentée ici et dis-nous ce que tu as constaté ou appris !

Pour en savoir plus :

Cahier d’autocompassion de Kristin Neff et Chris Germer
(programme de 8 semaines)

Frédéric Lopez explique son expérience avec le programme d’autocompassion

💡🔌Passer en mode économie d’énergie et/ou mieux la gérer?

💡🔌Passer en mode économie d’énergie et/ou mieux la gérer?

C’est quoi le rapport entre Gaston, Ginette (autistes) et ton téléphone?

Les 2 finissent par ne plus fonctionner quand on oublie de les recharger régulièrement.

La vitesse de déchargement est directement lié à la dépense énergétique de ce qu’ils doivent accomplir dans la journée.

Par ex dîner avec 10 personnes (pour ton enfant) ou faire une visio avec ton boss en 4G (pour le téléphone).

Pendant les fêtes de fin d’année, le besoin de recharge est souvent plus important pour ton enfant autiste (ou toi même en tant qu’aidante).

Dans cette vidéo je te montre un outil visuel pratique pour apprendre à ton enfant à mieux prendre soin de son énergie ou t’aider à le faire avec lui ou elle !

Cet outil, comme tous les autres qu’on te fait découvrir, peut t’aider toi aussi !

Libére le pouvoir des alliés pendant cette période des fêtes !

Libére le pouvoir des alliés pendant cette période des fêtes !

Aujourd’hui, je voulais partager avec toi quelques astuces pour trouver des alliés parmi ton entourage pendant les fêtes de fin d’année, afin de créer une atmosphère favorable au bien-être et à l’acceptation de ton enfant autiste et/ou tdah.

Parfois, faire comprendre les besoins et les limitations de Gaston ou Ginette relève d’une mission de diplomatie avancée, digne d’un casque bleu. Et il est plus simple de réussir sa mission avec des alliées que seule en territoire inconnu voire hostile.

Trouver un ou plusieurs alliés dans l’entourage, notamment lors des réunions de famille, peut grandement améliorer ton expérience de cette période.

Voici les étapes que je te conseille de suivre dans la quête de ton ou tes alliés :

1. Détermine le type de soutien dont tu as besoin en cette période, à quels moments ou événements.

Ce n’est pas pareil de demander à ton frère de vous amener chez vos parents que d’avoir le soutien de ton père lors du repas en famille avec les cousins.

Il est vraiment utile d’identifier les moments « clés » où tu sais qu’avoir des supporters dans la salle va aider.

Utile pour toi, mais aussi pour les supporters, car tu vas pouvoir leur expliquer comment ils peuvent concrètement t’aider.

Des exemples :

  • Dans un environnement relativement peu ouvert, où tu risques de te prendre des remarques pénibles, ton allié pourra soit détourner la conversation, recadrer la personne ou être là pour toi ou ton enfant.
  • Dans un endroit bruyant, il ou elle va être là pour t’aider à prendre soin de ton enfant ou rester avec lui dans un endroit calme pendant que tu vaques à tes obligations ou occupations.
  • Durant d’autres moments, une alliée pourra plus facilement créer une atmosphère accueillante pour ton enfant autiste.

Il existe des centaines de façons d’apporter son soutien, du simple sourire croisé à table dans un moment pénible à une action visant directement à t’aider. À toi de voir de quoi tu vas avoir besoin où.

Chercher des alliés est aussi un investissement, pour toi mais aussi pour le futur de ton enfant. Ça va favoriser son acceptation et l’aider sur la durée.

Photo de Alexander Grey sur Unsplash

2. Identifie les membres de l’entourage ouverts d’esprit et compréhensifs.

Ce sont les personnes qui sont à l’écoute, qui montrent de l’empathie et qui sont prêtes à apprendre.

Habituellement, moins une personne est dans la « norme », plus elle a des chances d’être ouverte d’esprit. C’est bien entendu une sur-généralisation, mais il est beaucoup plus rare d’avoir un cousin LGBT+ ou un oncle un peu excentrique très conservateur qu’une tante ou une grand-mère « typique ».

Parfois aussi, les alliés ne sont pas forcément ceux qu’on pense.

Il y a des personnes dans l’entourage qui peuvent parfois être maladroites ou poser des questions qui t’énervent, mais si on leur donne le bénéfice du doute et qu’on prend la peine de les sensibiliser, ils peuvent se révéler un vrai soutien. Souvent, les gens sont prêts à aider, mais ils ne savent simplement pas comment.

3. Recrute et éduque les aspirants alliés.

Selon qui ils sont, explique-leur un peu le contexte, sans rentrer dans une longue explication de l’autisme en mode « critère de diagnostic ». Il vaut mieux expliquer ce qui est compliqué pour ton enfant et ce qui l’aide et comment tu aimerais qu’il ou elle puisse t’aider sur ce point.

C’est une conversation similaire à celle que tu as pu avoir avec l’enseignant de ton enfant, voir notre vidéo sur comment expliquer les besoins de ton enfant.

L’idée ici est que ton allié comprenne suffisamment les besoins de ton enfant afin qu’il ou elle puisse suivre tes instructions et idéalement « improviser » grâce à sa compréhension de ton enfant autiste.

L’explication du modèle du seau, d’Anne Cremer est une bonne introduction à l’autisme et permet de comprendre rapidement comment aider.

Encourage l’allié(e) à poser des questions et à exprimer ses préoccupations. Plus il ou elle en saura sur ton enfant et ses besoins, plus il ou elle pourra favoriser un environnement inclusif et positif.

Enfin, rappelle-toi que les alliés peuvent se trouver partout, même parmi les personnes que tu ne connais pas très bien.

Ne sous-estime pas le pouvoir de la sensibilisation et de l’éducation.

En partageant ton expérience et en expliquant les défis auxquels tu es confrontée en tant que parent d’un enfant autiste, tu peux inspirer les autres à devenir des alliés et à créer un environnement plus inclusif pour tous.

Récemment je parlais avec une cliente à moi (dans mon job de coach en innovation et design) et elle m’a raconté qu’elle avait découvert qu’un enfant dans l’équipe de basket de son fils, qu’elle coache occasionnellement, était autiste.


Elle m’a dit que rien qu’avec les explications que je lui avais donnée sur l’autisme au fil du temps, elle avait su adapter pas mal de situations.

C’est une personne très ouverte d’esprit, elle aime apprendre et j’ai été impressionnée de voir comment elle a décidé d’adapter l’entrainement et le trajet en voiture pour cet enfant, qu’elle ne connait que dans ce cadre.

J’espère que ces conseils te seront utiles.

Souviens-toi, tu n’es pas seule dans cette aventure.

Avec l’aide de tes alliés, tu peux créer une atmosphère chaleureuse et acceptante pour ton enfant autiste.

Dans un autre article, je te parlerais de l’inverse des alliés : les détracteurs, car je me doute qu’ils font partie des choses que tu anticipes pendant les fêtes.

Et comme toujours, vient partager sur le groupe Facebook, où tu pourras comparer tes méthodes de recrutement et formation de tes alliés 😛

Construire des fêtes qui te ressemblent

Construire des fêtes qui te ressemblent

Les vacances scolaires approchent et les fêtes aussi.

Pour les familles qui fêtent Noël, les fêtes c’est un tunnel de 7 jours avec au 2 extrémités Noël et le Nouvel an.

C’est un moment de l’année où il y a beaucoup de demandes, de sollicitations, d’injonction sociales (et culturelles) et où du coup, il n’est pas évident de naviguer sereinement, surtout quand ‘suivre le mouvement’ ne marche pas, parce que nos enfants ne sont pas ‘typiques »

Alors on fait comment?

On définit ses priorités !

Pour t’aider à arriver à TES priorités (pour toi et ta famille), je t’ai préparé un exercice.

Il est particulièrement utile pour

  • planifier les tâches importantes et les aménagements à prévoir
  • s’aligner avec son conjoint ou une personne proche présente lors des fêtes (ça peut aussi être un grand enfant)
  • identifier ce sur quoi tu veux investir ton temps et/ou ton énergie
  • construire des fêtes qui vous ressemblent et vous apportent de la joie et peu de stress!

Il prend un peu de temps donc réserve le à un moment où tu peux te poser.

Le format du support est optimisé pour être lu sur un téléphone pour te permettre de le faire n’importe où.


Voici une petite vidéo explicative ainsi que des photos d’un exemple de comment le remplir de façon ‘pas glamour’; histoire que tu ne te mettes aucune pression de performance 😆.

Dans ce genre d’exercice, le résultat compte moins que la démarche, qui vise à te faire organiser tes idées de façon guidée.

Si tu n’aimes pas les questions ouvertes, tu trouveras plus tard aujourd’hui une liste d’éléments que tu peux prendre en compte lors de l’exercice.

Et si ce n’est pas pour toi, tu peux toujours réfléchir aux recettes de fêtes que tu aimerais partager avec la communauté, je ne l’ai pas éliminé du calendrier !

Viens aussi partager ton expérience de cet outil sur le groupe Hapyk #mespriorités

Passe un excellent samedi !

Exemple de comment je suis le 2 Janvier
Ligne de temps avec obstacles
Les obstacles prioritaires
Alexia et la Tyana mobile, une histoire de cuillères à préserver

Alexia et la Tyana mobile, une histoire de cuillères à préserver

Aujourd’hui, j’avais prévu de te parler de recettes de cuisine et de te demander les tiennes.
 
Mais la vie a un peu bouleversé ma journée d’hier et donc mon planning. 
 
Parce qu’il ne faut pas croire, j’ai beau avoir l’air organisée, je n’ai pas encore atteint le point où j’ai prévu 2-3 jours à l’avance. Et donc quand il y a un méga imprévu, ben c’est tendu. 
 
Surtout que je vous prépare des choses pour ce week-end qui prennent un peu de temps à finaliser et auxquelles je tiens.
 
J’aurais pu me dire, tant pis si tu n’as pas dormi, tu avais prévu le truc des recettes donc un thé et hop, au boulot.
 
Ça c’était avant. 


Quand j’étais plus jeune et que je n’avais pas traversé toute l’épopée avec mes 2 enfants atypiques.
 
Hier, notre chienne Tyana a été malade. Elle a vomi la moitié de la nuit, semé des cacas dans la maison et moi je l’ai veillée, comme on le fait avec un enfant. Du coup, je n’ai pas dormi et à 8h du matin j’ai appelé le vétérinaire, car son état était alarmant.
 
Ensuite, j’ai dû attendre 3 heures le rendez-vous, qui a été mouvementé. Tyana, après une injection, semblait aller mieux, mais d’un coup, au moment de quitter le cabinet avec un traitement pour une colite bactérienne sanguinolente, elle s’est presque évanouie.
 
Quand on connaît notre chienne, qui est super dynamique, toujours joyeuse, c’est ultra stressant. Même le vétérinaire m’a avoué avoir eu peur. 
 
Du coup, il a voulu faire une prise de sang pour être sûr. On a dû attendre le résultat. Re-stress.  
 
Heureusement, le bilan sanguin était normal, c’est la douleur qui lui fait faire un malaise (une sacrée douleur, elle n’est pas douillette), on a fini par repartir toutes les 2 (à pied, ma Tyana-mobile ayant un pneu à plat donc 2x 20 mins de marche) 
 

La Tyana Mobile en action

2 heures de stress en mode ascenseur émotionnel avec seulement 4 heures de sommeil.
 
Sans parler de la chasse au trésor spéciale caca à 4 heures du matin et du nettoyage qui va avec. Quelle chance qu’on n’habite pas dans un manoir 😆
 
Dans une vie normale, ce genre de nuit passe.
 
Mais avec le style de vie que toi et moi avons, où il y a beaucoup de stress permanent, où l’on doit souvent combiner 6 rôles et où on court un marathon et non un sprint, c’est moins sûr.
 
Avant, je me serais dit « Allez, ce n’est pas grave, tu t’y colles », mais hier j’ai choisi d’aller faire la sieste pendant 1 heure à la place, parce que sinon je sais que les jours suivants allaient être plus difficiles.
 

On parle de la fatigabilité de la personne autiste, de la théorie des cuillères qui aide à ménager ses efforts.

Il y a aussi la fatigabilité de l’aidante. Et ses cuillères à elle, elles comptent aussi.
 


Ça c’est un sujet sur lequel je reviendrai un autre jour, il est prévu au programme #spoileralert – comment gérer son énergie et se ménager pendant les fêtes.
 


Mais je te donne déjà une piste, mon histoire de chien aurait pu être une histoire avec ton enfant ou ta santé ou ton moral, etc. 
 


La réponse reste potentiellement du même genre. 
 

#tucomptesaussi

 
À demain !
Alexia
 
PS : Si tu as aimé ce mail, tu peux d’ores et déjà le partager pour que tes amies s’inscrivent grâce au bouton  juste là 👇Participer au calendrier Hapyk

Hapyk avec un coeur

Chaque semaine, dans la newsletter Hapyk


Les approches et outils efficaces pour gérer les émotions, réduire les crises et retrouver le bonheur en famille!

OPT_IN

You have Successfully Subscribed!