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Comment être mère d’enfants autistes a changé le cours de ma carrière

Comment être mère d’enfants autistes a changé le cours de ma carrière


En 2008 mon 1er enfant est né.

Je venais de quitter Microsoft. Je pensais pouvoir rapidement lancer mon activité de coaching en études de marché pour PME.

Mais ça ne s’est pas passé comme ça.

😞 Mon enfant s’est révélé avoir des besoins complexes, je n’ai pas dormi pendant 3 ans et j’ai du donc m’adapter.

Pendant 6 ans j’ai été mère au foyer

  • J’ai vu ma ‘valeur’ baisser dans l’opinion de l’entourage.
  • J’ai vu l’incompréhension de certains, qui ne voyaient pas pourquoi je ne déléguais pas tout à une nounou et je ne retournais pas travailler
  • J’ai perdu le contact avec mon cercle professionnel


J’ai ensuite lancé plusieurs projets, en tant qu’entrepreneuse.

J’ai changé de voie plusieurs fois. Je me suis vautrée pas mal. Je doutais beaucoup.

Et puis un jour j’ai rejoint, ‘par accident’, une équipe de coach en lean startup pour un grand groupe en pleine transformation.

La méthode pour aider les entreprises à valider et faire grossir leur projet rapidement.

Cette approche combinait presque toutes mes compétences : comprendre les besoins des clients, transformer un problème complexe en petit morceaux simples, accompagner les équipes dans la mise en oeuvre de leur projet, utiliser un mode de pensée ‘out of the box’

J’étais ravie
L’aventure a duré 6 ans. J’ai adoré.

Elle a du s’arrêter car j’ai choisi de prioriser la santé mentale de mes atypiques.

J’avoue que ça a été un coup dur 😭. J’avais vraiment trouvé ma voie.

Mais tout concilier parfois n’est pas possible. Surtout si on ne veut pas soi-même exploser en vol.

🚀 Et puis il y a 9 mois, j’ai lancé Hapyk.

Une entreprise montée en quelques semaines. A la Lean Startup.

Qui capitalise sur
– tout ce que j’ai fait dans ma vie pro et
– mes milliers d’heures de recherche et d’expérience dans ma vie perso.

❇️ Une offre que j’aurais aimé avoir il y a plusieurs années car elle m’aurait probablement évité beaucoup de galère, de temps perdu et de souffrance.

Hapyk est encore jeune et sa croissance débutante.

Je doute encore beaucoup, j’ai pas toujours autant de temps que j’aimerais, mais je continue à avancer.

♥️ Parce que ce que je fais a du sens pour moi.
☀️ Parce que je veux éviter au maximum de femmes les mêmes galères.
💪 Parce que je veux redonner du pouvoir aux mères qui souvent doutent de leurs compétences face à un enfant différent.

Si il y a une chose que j’ai appris, c’est qu’il faut ne jamais lâcher ses valeurs.

Et transmettre et inspirer fait partie de mon ADN.

Quand tout va mal, il ne reste souvent plus que ça.

Et quand ça va mieux, c’est ton tremplin.

Quand tu te sens coincée ou démoralisée, appuie-toi sur tes valeurs, elles te guideront

L’après fêtes de ton enfant ou ado autiste

L’après fêtes de ton enfant ou ado autiste

ça y est. Le marathon est fini, les cadeaux déballés, les remerciements faits, le pire est derrière toi. Enfin, niveau fêtes 😆!

C’est clairement le moment de souffler, de recharger tes batteries et de laisser à Gaston ou Ginette un temps pour faire pareil.


Beaucoup d’adultes autistes expliquent qu’après un effort intense comme par ex un réveillon, ils leur faut plusieurs jours pour retrouver leur équilibre.

Et entre temps, ils priorisent leurs intérêts spécifiques (qui les rechargent), réduisent les contraintes et se mettent en mode ‘cocooning’ (environnement sensoriel adapté, repas etc).

Pour ton enfant ça peut être passer la journée en pyjama, ne pas prendre de douche aussi souvent, ne manger que son plat refuge.
A toi d’adapter. Les options sont infinies.

Et pour toi, ben c’est un peu pareil. Prends si tu le peux quelques instants ou plus pour faire quelque chose qui te fait du bien. Qui te recharge ou te détend.

C’est tout aussi important que de veiller à l’énergie de ton enfant ou ado.

A 2024 ! ❤️

Le repas de Noël – l’épreuve pour une personne autiste

Le repas de Noël – l’épreuve pour une personne autiste

Le repas de Noël – l’épreuve pour une personne autiste

21H30, le 24 décembre, Gaston voit arriver une bûche glacée aux marrons dans son assiette. Il aime la glace et la bûche mais la combinaison des deux n’est juste pas possible pour lui. Mamie est perplexe, elle a pourtant suivi les instructions « il aime la glace et il aime la bûche »

Alors pourquoi Gaston n’arrive pas à la manger? il est mal élevé? Capricieux? Non, il est autiste et pour lui sensoriellement la combinaison n’est pas possible, en tout cas pas aujourd’hui, vu toutes les autres stimulations sensorielles qu’il supporte depuis son arrivée 2h avant.

Dans l’autismomètre des choses compliquées à gérer pour une personne autiste, la nourriture et les repas en général sont proches du maximum.

Entre les problèmes sensoriels, les changements dans la routine, le bruit et les aspects sociaux tels que la conversation, c’est un concentré de presque tout ce qui met une personne autiste en surchauffe.

Comprendre ce que vit une personne TSA est essentiel si on veut défendre ses intérêts, éduquer les autres à la neuro-diversité et ne plus voir leurs difficultés comme des problèmes éducatifs.

La nourriture cette bombe sensorielle

La majorité des personnes autistes ont des différences de traitement sensorielles, ce qui peut rendre certains alimentstexturesodeursgoûts, voire même l’acte de manger lui-même, difficiles ou insurmontables dans certains cas.

Ces différences peuvent causer une alimentation dite « sélective » ou des aversions alimentaires.

Par exemple, la texture de certains aliments, tels que les textures gluantes (un flan) ou croquantes (une biscotte), peut déclencher des réactions de dégoût.

Les textures mixtes sont souvent aussi compliquées à gérer (une salade de riz avec des morceaux dedans, une sauce avec 5 ingrédients en cube, de la glace avec des morceaux de chocolat…). Ici c’est la combinaison de plusieurs informations très différentes qui pose problème.

De plus, les fortes odeurs ou les saveurs tranchées peuvent être envahissantes et constituer une véritable agression physique pour la personne autiste (pense à la dernière fois que tu t’es retrouvée à côté d’un vomi 🤮, c’est le genre de sensation qui est fréquente pour une personne autiste sensible aux odeurs de nourriture)

C’est donc le moment d’éviter le fromage qui pue au menu ou un aliment très odorant comme les oranges si la personne autiste ne les supporte pas (quand je mange une nectarine, je dois m’éloigner de ma fille et me nettoyer les mains et la bouche après, ça lui donne un haut-le-cœur)

Une salade peut être un calvaire pour certains à cause de la combinaison des textures et des gouts

Forcer une personne autiste à manger un aliment qu’elle redoute n’est vraiment pas une bonne idée, mieux vaut encourager les essais volontaires, en quantité infime, à un moment tranquille et avec l’option de juste sentir, lécher ou recracher au besoin et sans conséquence.

Beaucoup de personnes autistes ont des plats ‘refuges’ qui leur permettent de baisser la charge de traitement de l’information sensorielle car ils connaissent bien la combinaison goût/texture/odeur/sensation et ça leur permet de dépenser moins d’énergie.

Sache que toutefois, la majorité des autistes combinent des hypersensibilités à des hyposensibilités sensorielles (sinon ça serait trop simple…).

Il est assez fréquent de détester une odeur d’ail mais adorer celle des pommes ou ne pas supporter que ses aliments se touchent dans l’assiette mais adorer la salade de riz de Mamie. Tout est possible !

Reconnaître ces sensibilités sensorielles permet de proposer des alternatives adaptées et favoriser l’inclusion de la personne avec un moindre effort pour elle.

Extraordinary Attorney Woo, avocate autiste et son plat préféré
Extraordinary Attorney Woo, avocate autiste et son plat préféré

A table : l’enfer c’est le bruit des autres

Les environnements des repas peuvent être bruyants et distrayants, avec de multiples conversations, des bruits de vaisselle et de la musique de fond.

Le bruit et les distractions augmentent les informations entrantes, il est donc logique qu’une personne autiste cherche à les éviter ou ne soit pas en mesure d’en plus faire la conversation, d’autant qu’elle est déjà submergée d’informations sensorielles.

Créer un environnement calme et assez silencieux peut grandement améliorer l’expérience du repas.

Tu peux y arriver en

  • minimisant les bruits de fond,
  • proposant des casques antibruit, boules quiès, etc. si nécessaire
  • aménageant un espace calme désigné où la personne autiste peut se retirer pour éviter la surcharge ou lui proposer de manger avant ou après.

La prévisibilité ou comment diminuer la charge mentale

Dans le webinar sur ‘Comprendre l’autisme de l’intérieur‘ – on a vu que le cerveau autiste est constamment en train de gérer de nombreuses informations entrantes, tout en essayant de traiter et ranger toutes les informations déjà en traitement.

Le traitement de l’information étant assez lent et le volume d’information entrante important, il y a rapidement un embouteillage d’informations, causant la personne à être constamment en surcharge cognitive (comme vivre en permanence dans un état débordé – vous imaginez bien comme c’est épuisant).

On a aussi vu que le traitement est lent parce que le cerveau traite l’information par le détail, contrairement au cerveau neurotypique.

Le cerveau neurotypique procède par approximation – ex si je dessine un rond et que je mets 2 points et un trait, vous allez rapidement voir un bonhomme – alors que chez une personne autiste elle va d’abord voir le cercle, les 2 points, un trait et seulement quand elle aura tout traité elle comprendra que c’est un visage. Les 2 visions sont complémentaires mais elles ne prennent pas la même vitesse car construites différemment.

Étant donné ces différences, une des façons que les personnes autistes ont trouvées pour essayer de gérer ce trop-plein c’est de limiter les changements, pour éviter que le cerveau doive traiter plein de nouvelles infos d’un coup.

Donc tout changement dans les horaires des repas, les substitutions alimentaires inattendues ou les modifications des recettes familières peuvent perturber leur sentiment de stabilité et causer de l’anxiété (comme si on te disait subitement qu’il fallait de nouveau refaire ce méga calcul complexe que tu venais de finir et qui t’a pris plein de temps, y’a de quoi s’inquiéter).

Ce que tu peux faire c’est

  • éviter ou limiter les nouveautés alimentaires si il y a déjà d’autres changements inévitables (ex les fêtes)
  • prévenir à l’avance de tout changement de menu, plat, horaires
  • impliquer la personne autiste dans la planification des repas et la prise de décision sur une partie ou tout le repas (sans forcément trop lui demander car ça peut aussi induire un stress au niveau du choix).

Évidemment, tu ne peux pas tout prévoir et parfois y’a des modification indispensables et c’est là où le repas ‘refuge’ peut vraiment être utile

Ici on a toujours des boîtes de nouilles chinoises déshydratées en stock, ça dépanne beaucoup, surtout quand par ex on a tenté une nouvelle recette et c’est un flop. Avoir cet aliment avec nous permet à notre fille de tester des choses plus facilement, elle a l’assurance d’avoir un plan B si ça ne passe pas.

Parler c’est fatigant quand on est déjà épuisé

Les repas impliquent souvent des interactions sociales et des conversations.

À partir du moment où tu comprends la somme d’informations qu’une personne autiste gère pendant un repas juste au niveau sensoriel, tu comprends plus facilement pourquoi, faire en plus la conversation devient mission impossible.

Une conversation c’est un condensé d’informations multiples (ton de la voix, contenu, émotion et intention de la personne, règle sociale, quoi répondre, ce qu’on pense et ressent, etc..) et c’est juste trop.

La conversation à table n’est clairement pas le meilleur endroit pour discuter avec une personne autiste, attendre la fin du repas et privilégier les conversations en tête à tête ou en petit groupe.

Garder l’esprit ouvert

Comme tout autre humain, chaque personne autiste est unique et a des besoins spécifiques.

Comprendre et accepter la neurodiversité veut dire créer un environnement plus inclusif et accueillant, aménager les traditions notamment autour des repas et toujours garder un esprit ouvert.

Il n’y a pas de recette toute faite, il faut procéder par essai-erreur et progressivement trouver ce qui facilite la participation dans de bonnes conditions de toutes les personnes autistes.

S’affranchir des traditions permet de trouver plus facilement une solution inclusive car au final, qu’est-ce qui compte le plus : que Ginette aie goûté du chapon à la sauce aux truffes ou qu’elle aie passé un bon moment avec ses pâtes au jambon?

Parfois la solution est simple.

Si tu penses un peu différemment et que tu es au clair sur la priorité!

Bon appétit

Ressources utiles

Le podcast Tous Pareil ou presque qui a un épisode dédié à l’alimentation

Découvre les gestes de premiers secours émotionnels

Découvre les gestes de premiers secours émotionnels

Aujourd’hui, avec Jessica on t’a préparé quelques gestes qui peuvent t’aider à traverser une période chargée comme le mois de décembre.

Si tu es du genre pratico-pratique, passe directement à la partie ‘1. Tuto gestes d’auto compassion

Si tu es plutôt du genre à vouloir comprendre ‘comment ça marche’ ou du moins d’où ça vient, les explications sont juste après, patience.

Quand on traverse un moment difficile, les principes d’auto-compassion en pleine conscience peuvent rapidement t’apporter du réconfort.

1. Tuto Geste d’auto-compassion en pleine conscience !

Pratique et facile !

Le “geste d’auto-compassion”

On peut avoir la tendance spontanée à chercher à dire des mots apaisants à l’autre ou à offrir du réconfort aux autres par le biais d’un geste chaleureux mais il est rare de se fournir à soi-même ce type de réconfort.

Pour apaiser son système nerveux dans une période où tout va trop vite et nous déborde, on peut prendre quelques secondes pour faire un geste d’auto-compassion.

L’idée est de choisir un geste qui marquera notre volonté de nous envoyer à nous -même un dose de bonne énergie malgré la tempête, un toucher de réconfort et de soutien à soi-même.

Cela peut sembler étrange et peu spontané mais va permettre de réaliser rapidement un geste de sauvetage qui va libérer dans notre corps de l’ocytocine (hormone de la confiance et du lien).

Voici quelques propositions de gestes à personnaliser selon votre ressenti :

Tenez une main dans l’autre et frottez le dos d’une main avec votre pouce.
Frotter le dos de la main avec le pouce de l’autre main.
Posez votre main sur votre cœur et sentez la légère pression et la chaleur de votre main.
Mettre sa main sur le coeur

Croisez les bras et frottez les deux bras avec vos mains.
Se faire un câlin
Massez doucement votre visage ou votre front avec une ou les deux mains.

Se masser le visage

Au début on peut se sentir mal à l’aise avec ce geste de soutien que l’on se procure à soi-même mais s’il devient une habitude il nous permet rapidement, en combinant à une respiration plus ralentie, d’apaiser notre système nerveux.

Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le toucher de soutien, ce n’est pas grave non plus.

Vous pouvez essayer de remarquer que vous vous sentez mal à l’aise et le faire quand même, pour voir à quoi cela ressemble.

Si vous prenez l’habitude d’utiliser le toucher de soutien, vous vous sentirez bientôt à l’aise avec cela.

Une autre option que vous pouvez essayer, si vous ne voulez pas faire de toucher, est de prendre un moment pour vous dire quelque chose de gentil comme vous le feriez pour un ami 😉

Comme par exemple, à chaque expiration, souhaite-toi chaleureusement « bonne chance », ou tu peux te dire à toi-même « je souhaite rester forte et bienveillante avec moi-même en ce moment ».

On fait ainsi germer les intentions d’auto-compassion en plantant des graines …

les principes de l’auto compassion

C’est quoi l’autocompassion?

L’auto-compassion est une technique élaborée par les Dr Kristin Neff et Chris Germer. Elle a fait l’objet de plusieurs études cliniques très sérieuses qui ont démontré un effet positif et significatif sur la réduction du stress et sur la qualité de vie.

Pour la petite histoire, le Dr Neff a développé et testé sa théorie au même moment qu’on diagnostiquait son fils autiste. Elle a rapidement mis en pratique ces principes dans de nombreuses situations, notamment quand elle devait faire face à un jugement social concernant son fils.

Cette technique est par ailleurs beaucoup utilisée par les professions de soin et notamment les psychologues au USA, pour éviter le burn-out des aidants (tu vois pourquoi on t’en parle….?)

L’auto-compassion combine 3 principes :

1. La pleine conscience :

À chaque instant on peut réaliser ou noter ce qu’il se passe à l’intérieur de nous (émotions, sensations, perceptions, pensées).


La pleine conscience c’est un peu observer ce qu’il se passe à l’intérieur de nous comme si on était en dehors ou comme quelqu’un qui s’assied et regarde la nature ou la météo.

Photo montrant divers types de conditions climatiques qui illustrent l'analogie de la météo comme notre état intérieur changeant. Ce qu'on observe quand on fait de la pleine conscience (ou méditation)
Notre expérience intérieure est comme la météo, elle change en permanence

Exemple : tu es en train de faire cuire la dinde et à un instant, tu réalises que l’odeur de l’animal qui cuit te rappelle un souvenir et ça te rend triste ou heureuse.

Ou tu ressens subitement dans ton corps que tu es en colère.

Tu viens de pratiquer de la pleine conscience.


Le but de la pleine conscience est juste observer les événements et les laisser passer. On ne cherche pas à les contrôler.

C’est comme quand il pleut, tu sais qu’à un moment ça va s’arrêter mais en attendant tu as noté qu’il pleuvait.

C’est la partie qui demande pas mal d’entrainement au début et qui est commune avec de nombreuses techniques de méditations qu’on peut trouver actuellement.


Humanité commune auto compassion
l’humanité commune

2. L’humanité commune :

A chaque instant, ce qu’on ressent ou pense est quelque chose qui arrive forcément à d’autres sur terre en même moment.

Le cerveau humain est programmé pour rechercher un groupe (compatible).

Savoir qu’on n’est pas la seule personne à se retrouver dans une situation ou à avoir une pensée ou une émotion à un instant t peut être très réconfortant. On se sent moins seule et ça valide aussi la légitimité de notre expérience et nos ressentis.

L’humanité commune est quelque chose qu’on pratique naturellement quand par ex on va sur un groupe de soutien comme celui d’Hapyk.

Réaliser qu’on n’est pas la seule à traverser quelque chose, que d’autres ont connu ou connaissent ça, c’est se raccrocher à ce qui nous lie : notre humanité.

la gentillesse envers soi-même

3. La gentillesse envers soi-même.

Ce qu’a réalisé Kristin Neff dans ses recherches c’est que la majorité des personnes traitent leurs amie(s) ou proches beaucoup mieux qu’elles mêmes.

Le discours intérieur qu’on peut avoir envers soi-même est très différent de ce qu’on pourrait dire à une amie. On est beaucoup plus critique.

Rappelle toi la dernière fois que tu as fait tomber un truc ou oublié quelque chose,

Qu’est ce que tu t’es dit?

Il est fort probable que tu t’es plutôt traité(e) d’andouille alors que si ta copine avait fait tomber un truc de lui aurait dit « c’est pas grave ça arrive ».

La gentillesse envers soi-même c’est essayer de se parler ou se réconforter de la même façon qu’on le ferait avec une amie proche.

L’autocompassion en pleine conscience c’est donc

  • réaliser ce qu’on traverse (pleine conscience),
  • prendre compte du fait qu’on n’est pas seul(e) à vivre ça (humanité) et
  • se réconforter comme on le ferait avec une amie.

Note d’Alexia :

J’ai suivi le programme entier de Neff et Germer sur 10 semaines (celui qui a fait l’objet des études cliniques) en 2021.

Au départ, j’avais beaucoup de mal avec les gestes d’auto-compassion.

J’ai choisi celui du coeur sur la main mais au fur et à mesure, je me suis sentie moins bizarre et progressivement j’ai vu l’intérêt.

Je l’utilise surtout quand je fais ce que Neff appelle la pause d’auto compassion.

C’est une séquence en 3 étapes qu’on peut faire dans un moment difficile et qui consiste à se dire (à voix haute ou dans sa tête) :

  1. c’est un moment difficile‘ ou ‘c’est dur’ (c’est la partie pleine conscience)
  2. tu n’es pas la seule à vivre ça’ ou ‘d’autres dans ta situation se sentiraient comme toi’ (humanité)
  3. Geste d’auto-compassion + « ça va aller » ou « de quoi as-tu besoin? »

Cette séquence peut être faite en moins d’une minute ou prendre plus longtemps quand on commence, mais même 2 mins a eu un impact profond sur ma régulation émotionnelle et ma capacité à rester ‘dans le vert’ dans des situations difficiles.

Pas besoin de s’isoler, de se mettre quelque part de spécial. Juste appliquer les 3 étapes avec un geste qui te convient.

Essaye l’une des techniques présentée ici et dis-nous ce que tu as constaté ou appris !

Pour en savoir plus :

Cahier d’autocompassion de Kristin Neff et Chris Germer
(programme de 8 semaines)

Frédéric Lopez explique son expérience avec le programme d’autocompassion

Libére le pouvoir des alliés pendant cette période des fêtes !

Libére le pouvoir des alliés pendant cette période des fêtes !

Aujourd’hui, je voulais partager avec toi quelques astuces pour trouver des alliés parmi ton entourage pendant les fêtes de fin d’année, afin de créer une atmosphère favorable au bien-être et à l’acceptation de ton enfant autiste et/ou tdah.

Parfois, faire comprendre les besoins et les limitations de Gaston ou Ginette relève d’une mission de diplomatie avancée, digne d’un casque bleu. Et il est plus simple de réussir sa mission avec des alliées que seule en territoire inconnu voire hostile.

Trouver un ou plusieurs alliés dans l’entourage, notamment lors des réunions de famille, peut grandement améliorer ton expérience de cette période.

Voici les étapes que je te conseille de suivre dans la quête de ton ou tes alliés :

1. Détermine le type de soutien dont tu as besoin en cette période, à quels moments ou événements.

Ce n’est pas pareil de demander à ton frère de vous amener chez vos parents que d’avoir le soutien de ton père lors du repas en famille avec les cousins.

Il est vraiment utile d’identifier les moments « clés » où tu sais qu’avoir des supporters dans la salle va aider.

Utile pour toi, mais aussi pour les supporters, car tu vas pouvoir leur expliquer comment ils peuvent concrètement t’aider.

Des exemples :

  • Dans un environnement relativement peu ouvert, où tu risques de te prendre des remarques pénibles, ton allié pourra soit détourner la conversation, recadrer la personne ou être là pour toi ou ton enfant.
  • Dans un endroit bruyant, il ou elle va être là pour t’aider à prendre soin de ton enfant ou rester avec lui dans un endroit calme pendant que tu vaques à tes obligations ou occupations.
  • Durant d’autres moments, une alliée pourra plus facilement créer une atmosphère accueillante pour ton enfant autiste.

Il existe des centaines de façons d’apporter son soutien, du simple sourire croisé à table dans un moment pénible à une action visant directement à t’aider. À toi de voir de quoi tu vas avoir besoin où.

Chercher des alliés est aussi un investissement, pour toi mais aussi pour le futur de ton enfant. Ça va favoriser son acceptation et l’aider sur la durée.

Photo de Alexander Grey sur Unsplash

2. Identifie les membres de l’entourage ouverts d’esprit et compréhensifs.

Ce sont les personnes qui sont à l’écoute, qui montrent de l’empathie et qui sont prêtes à apprendre.

Habituellement, moins une personne est dans la « norme », plus elle a des chances d’être ouverte d’esprit. C’est bien entendu une sur-généralisation, mais il est beaucoup plus rare d’avoir un cousin LGBT+ ou un oncle un peu excentrique très conservateur qu’une tante ou une grand-mère « typique ».

Parfois aussi, les alliés ne sont pas forcément ceux qu’on pense.

Il y a des personnes dans l’entourage qui peuvent parfois être maladroites ou poser des questions qui t’énervent, mais si on leur donne le bénéfice du doute et qu’on prend la peine de les sensibiliser, ils peuvent se révéler un vrai soutien. Souvent, les gens sont prêts à aider, mais ils ne savent simplement pas comment.

3. Recrute et éduque les aspirants alliés.

Selon qui ils sont, explique-leur un peu le contexte, sans rentrer dans une longue explication de l’autisme en mode « critère de diagnostic ». Il vaut mieux expliquer ce qui est compliqué pour ton enfant et ce qui l’aide et comment tu aimerais qu’il ou elle puisse t’aider sur ce point.

C’est une conversation similaire à celle que tu as pu avoir avec l’enseignant de ton enfant, voir notre vidéo sur comment expliquer les besoins de ton enfant.

L’idée ici est que ton allié comprenne suffisamment les besoins de ton enfant afin qu’il ou elle puisse suivre tes instructions et idéalement « improviser » grâce à sa compréhension de ton enfant autiste.

L’explication du modèle du seau, d’Anne Cremer est une bonne introduction à l’autisme et permet de comprendre rapidement comment aider.

Encourage l’allié(e) à poser des questions et à exprimer ses préoccupations. Plus il ou elle en saura sur ton enfant et ses besoins, plus il ou elle pourra favoriser un environnement inclusif et positif.

Enfin, rappelle-toi que les alliés peuvent se trouver partout, même parmi les personnes que tu ne connais pas très bien.

Ne sous-estime pas le pouvoir de la sensibilisation et de l’éducation.

En partageant ton expérience et en expliquant les défis auxquels tu es confrontée en tant que parent d’un enfant autiste, tu peux inspirer les autres à devenir des alliés et à créer un environnement plus inclusif pour tous.

Récemment je parlais avec une cliente à moi (dans mon job de coach en innovation et design) et elle m’a raconté qu’elle avait découvert qu’un enfant dans l’équipe de basket de son fils, qu’elle coache occasionnellement, était autiste.


Elle m’a dit que rien qu’avec les explications que je lui avais donnée sur l’autisme au fil du temps, elle avait su adapter pas mal de situations.

C’est une personne très ouverte d’esprit, elle aime apprendre et j’ai été impressionnée de voir comment elle a décidé d’adapter l’entrainement et le trajet en voiture pour cet enfant, qu’elle ne connait que dans ce cadre.

J’espère que ces conseils te seront utiles.

Souviens-toi, tu n’es pas seule dans cette aventure.

Avec l’aide de tes alliés, tu peux créer une atmosphère chaleureuse et acceptante pour ton enfant autiste.

Dans un autre article, je te parlerais de l’inverse des alliés : les détracteurs, car je me doute qu’ils font partie des choses que tu anticipes pendant les fêtes.

Et comme toujours, vient partager sur le groupe Facebook, où tu pourras comparer tes méthodes de recrutement et formation de tes alliés 😛

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